Avec le covid, la transformation numérique du travail a reçu un coup d'accélérateur, imprévu, mais aussi révélateur de ses limites face à l'humain.
Les services de vidéoconférence et de tableaux blancs virtuels (Google Jamboard, opensource Padlet, Klaxoon, Miro, Excaliboard,...) ont ouvert de nouvelles possibilités de travail distanciel. Mais le présentiel face-à-face, sans les yeux rivés sur une tablette ou vissé vers un écran, porte une interaction et une convivialité irréductibles.
Les jeux de cartes physiques à contenu pédagogique ou à finalité opérationnelle, peuvent augmenter notablement cette interaction et convivialité humaine.
On peut observer plusieurs modèles d'affaires, qui reposent sur le propriété intellectuelle [1].
Le premier modèle est un modèle de produit [matériel]. Dès lors qu'un professionnel achète un jeu,
celui-ci peut jouer autant de fois qu'il le souhaite, en contexte professionnel ou d'entreprise. Mais il ne peut en réaliser des reproductions, même numériques, sans les autorisations nécessaires, ces jeux étant protégés par la propriété intellectuelle.
Le second modèle est un modèle de logiciel. Pour le reproduire, que ce soit sur un support matériel ou numérique , il suffit de télécharger les fichiers à partir du site du distributeur et de se munir d'une imprimante et d'une paire de ciseaux. Mais l'utilisation du jeu ainsi fabriqué ou projeté est encadrée : elle est libre dans le cadre du cercle strictement familial mais soumise à conditions dans le cadre d'un usage commercial ou en interne de l'entreprise. Dans ce dernier cas, des redevances (ang : royalties) sont demandées par les ayants droits.
Le premier modèle est par exemple celui des jeux de cartes de coaching. Le design y est déterminant.
Le second est celui des jeux de cartes pédagogiques. C'est l'information et les connaissances portées qui sont alors déterminantes. Il faudra donc s'assurer opportunément de leur caractère académique ou scientifique. Comme pour les livres scolaires, on consultera alors la liste des auteurs et des sources. Et pour une parfaite loyauté économique, la liste des crédits photographiques.
Entre ces deux modèles, on peut imaginer d'autres business models. Ces business models reposent sur des dispositifs de propriété intellectuelle. On pourra s'intéresser aux dispositifs mis en oeuvre par l'association La Fresque du Climat [2]
[1] Protection et partage de la propriété intellectuelle, X-Propriété-Intellectuelle, janvier 2022
[2] CC BY-NC-ND : un éclairage par le jeu La Fresque du Climat, X-Propriété-Intellectuelle, décembre 2020